Dernière mise à jour le 31/01/2021
Macron a enfin dévoilé, lors d'une conférence de presse jeudi 25.04.2019, ses conclusions et ses réponses au mouvement de contestation déclenché par les Gilets Jaunes. En résumé: RIEN! sauf du flou... et une "fin de non-recevoir" aux Gilets Jaunes !
A RIEN! puisque le Président n'a même pas pris la peine d'en présenter une synthèse pour en tirer la substantifique moëlle... Alors 3 mois de grand blabla pour çà?
Ceux qui produisent les richesses continueront à gaver les riches.
Cette augmentation du nombre de tranches est censée diminuer l'imposition des revenus moyens. Mais il n'est rien dit sur l'identification des bénéficiaires, ni sur l'impact réel, ni sur sur le financement de l'opération. Seul est annoncé un coût à la louche de 5 milliards d'euros entraînant une nécessité de travailler plus et une réduction (encore) des dépenses publiques. Où, quand, comment, combien ? ? ?
Macron présente une mini concession, des mini miettes, comme un cadeau aux retraités ! L'augmentation de la CSG reste appliquée et continue à grever leur pouvoir d'achat.
RIEN! alors même que ces deux questions étaient les principaux déclencheurs de la révolte des Gilets Jaunes.
... mais modifications (envisagées) du référendum dit d'initiative partagée avec réduction du nombre de signataires à 1 million. Mais cela ne donne pas l'initiative au peuple. L'ordonnateur reste le seul chef de l'état. Ce rejet, justifié par le fait que le système représentatif est "le seul qui soit conforme à la Constitution", montre bien que le pouvoir a très peur d'une démocratie directe qui donnerait véritablement le pouvoir au peuple.
L'électeur n'aura donc toujours pas la possibilité de dire qu'aucun candidat ne lui convient. Le choix reste un faux choix: On a seulement le droit d'élire des représentants du pouvoir mais pas des vrais représentants du peuple. Cela va dans le même sens que le rejet du RIC.
Projet
d'introduire 20% de proportionnelle dans les élections législatives.
On en déduit que l'on peut découper la démocratieen
tranches!! Or, la vraie démocratie c'est 100% de proportionnelle.
... remplacée par une école plus moderne et plus performante... On continuera donc à former - et encore mieux qu'avant - à la profession politique.
RIEN! sauf blabla et nouveaux comités Théodules...
C'est d'abord un mouvement spontané, hors parti politique, hors syndicat et indépendant de toute organisation préexistante. Il exprime une colère populaire née d'une fiscalité injuste, notamment sur les carburants. Le mouvement est porté par les classes moyennes et pauvres qui ont le sentiment d'être non seulement oubliées mais surtout méprisées par le pouvoir et la classe politique.
Les cadres et professions intellectuelles supérieures ne s’affichent pas gilets jaunes.
61% du prix du carburant à la pompe sont des taxes
Le comble: La TVA est une taxe ... sur la taxe!!!
Les taxes justifiées par la transition énergétique ne vont pas à la transition énergétique
Suppression de l'ISF = 5 Milliards de cadeaux faits aux riches.
... selon la théorie du ruissellement.
Une invention "pédagogique" pour faire avaler la pilule...
... c'est-à-dire un mensonge dégueulasse, tout comme l'autre mensonge... ... des premiers de cordée censés tirer les pauvres vers les sommets de la richesse!!!
"Je ne céderai rien aux fainéants"... ... ni aux "Gaulois réfractaires au changement" ... Car ils nous coûtent "un pognon de dingue"! Et ils ne savent même pas que.. ... pour trouver du boulot il suffit de "traverser la rue" "Qu'ils viennent me chercher"
06.12.2018 Mantes-la-Jolie: Lycéens menotés et à genoux 06.12.2018 Mantes-la-Jolie: Lycéens, mains sur la tête et à genoux, sous contrôle policier
Il y a lieu de distinguer entre les gilets jaunes pacifiques et les casseurs qui revêtent un gilet jaune pour se fondre dans la masse et faire leurs mauvais coups. Bien entendu, ce distingo, le pouvoir en place ne le fait pas. Bien au contraire, il encourage l'amalgame pour essayer de "débrancher" les manifestants du reste de la population. Au bout de la 17ème semaine il est logique que la participation faiblisse. Cependant les gilets jaunes ont bénéficié du soutien de l'écrasante majorité de la population pendant plus de deux mois... Cela laissera forcément des traces, notamment dans les comportements électoraux à venir.
Augmentation générale des bas salaires et des petites retraites. Plus personne en dessous d'un SMIC revalorisé à au moins 1300 €.
Egalité devant l'impôt et les prélèvements obligatoires. Rétablissement de l'ISF. Egalité devant l'accès à la santé. Egalité des chances à l'école. Justice indépendante du pouvoir exécutif et réellement juste: les riches ne doivent pas échapper à l'instruction, ni à l'exécution des peines prononcées.
Stop au mépris. Une représentation vraie au Parlement: Des représentants qui rendent des comptes et qui soient révocables. Non à une caste politique intouchable. Consultation des citoyens pour tout projet qui engage la société. Les citoyens veulent avoir leur mot à dire: Référendum d'initiative citoyenne.
Les gilets jaunes exigent: Des engagements clairs pour sortir du tout nucléaire. Des engagements clairs pour réduire les polluants atmosphériques. Des engagements clairs pour une agriculture et une alimentation saine:
Depuis
quelque temps on entend parler des foulards rouges. C'est quoi? Ils appellent à une "Marche républicaine de soutien à Emmanuel Macron" le 27 janvier. "Si j'y participe, je ne le dirai pas", a déclaré le président du groupe LREM à l’Assemblée, Gilles Le Gendre, invité de France Inter. Comme c'est bizarre: Ils n'ont pas encore montré leurs visages, ni expliqué clairement leurs objectifs. Pourtant ils sont déjà invités sur les plateaux télé... Ca doit être normal! Non? Voir leur site "officiel"
Lors des manifestations on parle des forces qui sont dites de l'ordre ou encore des forces de maintien de l'ordre. L'ordre dont on parle est l'ordre établi, c'est-à-dire la structure (l'organisation) du système politico-économico-social dans lequel nous vivons et qui est ainsi défini:
Contrairement à la propagande diffusée par le pouvoir, les forces dites de l'ordre ne sont pas là pour protéger les citoyens mais pour protéger le pouvoir des riches contre les citoyens. D'où la présence massive des forces de l'ordre pour
Une partie des forces de l'ordre est constituée de gendarmes = gens d'arme. Les forces de l'ordre sont organisées, entraînées militairement et armées. Leurs armes consistent en:
Un tel arsenal n'est évidemment pas fait pour protéger les citoyens qui manifestent mais pour protéger l'ordre établi des citoyens qui manifestent.
Les chiffres de participation aux manifestations sont systématiquement minimisés et les seuls diffusés sont ceux de la police. Motif: On ne peut pas avoir de chiffre en provenance des Gj puisque ceux-ci n'ont pas de représentant officiel ! Les medias audiovisuels passent en boucle ininterrompue les images des casseurs et ne s'arrêtent jamais sur les cortèges pacifiques. On en montre seulement quelques séquences, toujours les mêmes que l'on répète à l'envi, en espérant que montrer une pauvreté d'images arrivera à signifier (sans le dire) une maigreur du nombre de manifestants... Ces basses techniques médiatiques montrent, en vérité, que les équipes de tournage sur les manifs ne s'intéressent qu'au spectaculaire, parce que seul le spactaculaire fait "vendre" la chaîne TV....
S'agit-il d'ailleurs d'un débat ou d'un déballage? Un débat pour quel résultat? puisque E. Macron a bien martelé que ses réformes continueront, de toutes façons, telles que prévues. "On pourra débattre de tous les sujets, y compris les sujets épineux" a claironné la macronie. Mais si c'est pour que le programme Macron soit de toutes façons appliqué... où est le résultat? Le résultat espéré par la macronie semble bien être de pousser à un déballage pour dégonfler les revendications, gagner du temps et noyer le poisson... Le seul sujet qui vaille véritablement la peine d'être débattu est l'inscription dans la Constitution du principe et des modalités du Référendum d'Initiative Citoyenne. Cela aurait déjà le mérite de ne pas diluer le débat sur des multiples mesurettes sans portée nationale. Et puis, à partir de l'adoption du RIC, la porte serait ouverte à la discussion et à l'adoption, un peu plus tard, de toutes autres mesures d'ampleur nationale qui soient favorables au peuple dans sa globalité. Mais il est probable que ce débat national promis ne soit qu'un simulacre de débat; peut-être même ne pourra t-il pas se tenir, car Une grande partie des Gilets jaunes a déjà refusé que ce débat soit encadré par la lettre aux Français promise par M. Macron, Ce débat devait être piloté par Mme Chantal Jouanno. Mais à peine nommée à ce poste, une polémique sur son salaire (14.700 euros bruts par mois) l'a amenée à se retirer du pilotage tout en restant présidente de la commission et tout en gardant son salaire... Beau patacaisse en vue!
Selon le sondage Odoxa du 20.12.2018 la revendication clé des Gilets Jaunes: le RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) est plébiscité par 8 Français sur 10 (78%), la moitié de ceux-ci y étant même très favorables. Il n’y a qu’une seule et unique catégorie de population en France à ne pas être massivement favorable au RIC ... ce sont les sympathisants LaREM: 58% d’entre eux s’y déclarent opposés. C'est ainsi que Stanislas Guérini, homme d'affaires et délégué général de LREM, déclarait le 17 décembre: "Je ne veux pas que demain on puisse se réveiller avec la peine de mort dans notre pays parce qu’on aura eu un référendum d’initiative citoyenne". Une phrase qui en dit long sur la peur que lui inspire le peuple et le mépris qu'il lui porte, considérant sans doute que le peuple ne peut avoir que des intentions mauvaises, stupides ou réactionnaires. Sans doute ont-ils raison d'avoir peur car, si le RIC se mettait en place, il n'y a pas que l'impôt sur la fortune qui viendrait rapidement à l'ordre du jour. Bon nombre de députés LaREM pourraient aussi, dans la foulée, se voir prier de "dégager". Autres enseignements de ce sondage: 1- La "grande concertation" d’Emmanuel Macron divise l’opinion: un Français sur deux (49%) pense que c’est une "opération de com inutile"... 2- Une nette majorité de Français (55% contre 45%) souhaitent qu’une liste "gilets jaunes" se présente aux élections européennes. 3- Les Français ont des doutes sur la capacité d’Emmanuel Macron à aller au bout de ses réformes: 51 % ne le pensent pas/plus ... alors qu’ils étaient 60 % à en être persuadés il y a un an.
Emmanuel Macron le 10.12.2018: "Pour ceux qui touchent moins de 2000€ par mois nous annulerons en 2019 la hausse de CSG subie cette année". D'abord il faut que les retraités comprennent bien qu'il ne s'agit en aucun cas de la suppression de la CSG sur les pensions, mais seulement de l'annulation d'une hausse-punition supplémentaire de 1,7%. (voir plus bas) Cette suppression de punition supplémentaire est annoncée comme un "cadeau"! 17.12.2018: Muriel Pénicaud annonce qu'avant de bénéficier de ce "cadeau" empoisonné les retraités devront continuer à subir la punition pendant au moins 6 mois supplémentaires. Jusqu'ou ira ce gouvernement dans ses errances?
Dans son allocution du 10.12.2018 le chef de l'Etat promettait que "Le salaire d'un travailleur au Smic augmentera de 100 euros par mois dès 2019 sans qu'il en coûte un euro de plus pour l'employeur". Pendant 24 heures tous les medias ont annoncé que Monsieur Macron allait augmenter le smic mensuel net de 100 €. Puis le gouvernement a vite précisé que "Le salaire d'un travailleur au Smic" ce n'était pas le smic. Ah bon?!?! C'est quoi alors? Ben euh... c'est que, par divers tours de passe-passe on arrive aux 100 € mais qui ne veulent plus dire du tout la même chose: Car dans les 100 € il faut comprendre 20 € de baisse de charges salariales, déjà préalablement annoncées, la hausse mécanique du smic de 1,8% prévue au 1er janvier contrairement à une hausse de 3% annoncée par le premier ministre comme "l'une des plus importantes de ces vingt-cinq dernières années"......, hausse qui sera finalement revue à la baisse: elle ne sera que de 1,54% seulement pour cause de ralentissement de l'inflation en novembre! et une hausse de la prime d'activité versée à 27% des smicards (Source Le Figaro du 14.12.2018) car la prime d'activité tient compte de l'ensemble des revenus du ménage. Par ailleurs, la prime d'activité est versée par la CAF, donc financée par les salariés eux-mêmes. Par dessus le marché, la CAF annonce que, compte tenu de la complexité du dispositif, celui-ci ne pourra être opérationnel que dans un délai de 6 mois.... Bref! une véritable usine à gaz dans laquelle se complait le pouvoir pour, une nouvelle fois, faire de l'enfumage et gaspiller les deniers publics alors qu'une solution simplissime consitait à augmenter le smic mensuel net de 100 € !!!!
Depuis le début, le pouvoir tente d'empêcher l'expression des revendications portées par le mouvement des Gilets Jaunes par les intimidations en déclarant hors la loi les rassemblements qui ne seraient pas préalablement déclarés en préfecture, par les interdictions de bloquer les rond-points au nom de la liberté de circuler, par les injonctions de manifester uniquement dans des lieux désignés par le pouvoir de façon à rester entièrement sous le contôle de la police, par l'utilisation de moyens disproportionnés, notamment des véhicules blindés, grenades de désencerclement, flash-ball,... pour empêcher les manifestants de défiler pacifiquement... et même par la culpabilisation des manifestants sommés de s'apitoyer sur le sort des "pauvres" forces de l'ordre sollicitées au-delà ... de leurs forces! Le pouvoir devrait pourtant savoir que la peur ne fait pas la paix, que le peuple des rackettés sera toujours là au début de 2019, que faute de lâcher autre chose que des miettes, faute de laisser sans réponse les revendications premières: celles qui réclament plus de considération et plus de démocratie vraie (Référendum d'initiative populaire notamment), le pouvoir prend le risque - et l'énorme responsabilité - de transformer les simples manifestations en véritable guerre.
Président de la République s'est exprimé dans une allocution de 13 minutes le 10.12.2018. SMIC: L'augmentation
viendra d'une augmentation de la prime dite d'activité. Cette
présentation comme une augmentation du SMIC est une nouvelle
entourloupe. Alors
que la prime d'activité concerne 3 fois moins de salariés,
ne donne aucun droit pour la retraite et nécessite d'être
demandée (versement non automatique). Quid des autres catégories sociales qui ne sont pas salariées et qui touchent moins que le smic? Enfin, le gouvernement présente cette augmentation comme un effort d'une ampleur jamais réalisée précédemment alors que l'augmentation de la prime d'activité était déjà programmée au budgets 2019 et 2020. Il s'agit donc d'une nouvelle manipulation et d'un enfumage de l'opinion publique. HEURES
SUP: PRIME
DE FIN D'ANNEE: RETRAITES: La
suppression n'est prévue que pour l'année 2019: Le président
dit "en 2019" et non "dès
2019" comme pour les autres mesures. Il
s'agit donc d'une suppression partielle de "punition". Mais
les retraites restent désindexées de l'augmentation du
coût de la vie et subissent une diminution permanente du pouvoir
d'achat. ISF: On ne touche pas aux riches! La théorie du ruissellement est toujours d'actualité! TRANSITION ECOLOGIQUE: Rien, alors qu'elle est à l'origine du mouvement. CHÔMEURS: Rien ETUDIANTS ET LYCEENS: Rien FINANCEMENT
des mesurettes: Le chef de l'Etat évoque une chasse accrue à l'évasion fiscale et une sollicitation des grosses entreprises qui ne paient pas d'impôts en France. Par quelles dispositions? Blabla toujours...
Le déclenchement du mouvement des gilets jaunes n'est pas dû à un "NON" à la nécessité de traiter le défi climatique, ni donc un "NON" à la nécessité d'une transition énergétique. Il est un "NON" à la façon de financer cette transition. Car Ce n'est pas le citoyen lambda qui est responsable du dérèglement climatique, mais le système économique, basé sur le profit, lequel nécessite une croissance sans fin. Les responsables de ce mauvais système économique sont les industriels, les patrons des grandes entreprises, les patrons de la finance, le gouvernement et autres politicards à leurs ordres. C'est
à ceux-là de financer les dégâts qu'ils ont
causé à la planète, pas à ceux qui ne sont
que les consommateurs, rendus esclaves de leur société
de consommation par le formatage médiatique.
La force du mouvement réside dans le soutien massif par la population. Il faut éviter de se mettre à dos les particuliers et les usagers automobilistes en évitant les blocages pénalisants en favorisant les actions type "péages autoroutiers gratuits" et pourquoi pas en accompagnant les tracts de bonbons, chocolats,...
Elire démocratiquement des représentants est nécessaire pour éviter la cacophonie et se faire entendre sur les revendications majeures. Aussi parce que, dans un premier temps, le pouvoir n'acceptera de discuter qu'avec un nombre limité de personnes représentatifs de la base. Lorsqu'il y a des divergences sur la représentativité des porte-paroles il faut bien établir et garder en mémoire que: Les revendications sont diverses (et parfois éparpillées) en fonction des lieux de discussion. C'est normal, car le ressenti de la politique sociale dépend de la situation de chacun, de son salaire, de ses besoins... Il faut faire un effort de tri au départ pour ne retenir que les revendications qui soient communes et significatives, Les représentants ne sont que des porte-paroles temporaires, Ils sont révocables, remplaçables, ou reconductibles en fonction de l'appréciation par la base de l'accomplissement de leur mission. A condition qu'ils soient élus démocratiquement, il faut leur faire confiance et les soutenir, tout en contrôlant la bonne exécution de leur mission.
L'une des revendications du mouvement est que le pouvoir de décision soit conforme aux attentes du peuple. Ce qui suppose Que les futurs élus (Président de la République et députés) soient contrôlables et révocables comme les premiers porte-paroles, Que les grands choix politiques fassent l'objet d'une consultation de la base par référendum, Que la base puisse elle-même faire des propositions par l'intermédiaire de référendums d'initiative populaire. Pour plus d'information, se reporter aux pages:
Il vaut mieux se les mettre de notre côté que de se les mettre à dos. Il convient de rester courtois envers eux, même si on a des griefs à leur égard. Il convient aussi de préparer collectivement, et à l'avance, des communiqués qui éviteront que les compte-rendus dénaturent les actions entreprises.
Voir la page spéciale "Grand Débat National
|