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Changer
de bocal pour
Changer
la société
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Humeurs
"Guerre
au virus, quoi qu'il en coûte"...
mais ça va coûter à
qui
?
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Le
quotidien Ouest-France du mercredi 18.03.2020 titrait
en page 2: Face à la crise, les milliards tombent
du ciel.
Et de commenter: C'est autant de dette que l'on crée...
Mais il faut bien sauver les entreprises! |
La
trouille des riches les rend capables de prendre des mesures....
quoi qu'il en coûte!
L'analyse
de notre mémoire nous rappelle qu'il y a seulement
quelques mois, les médias et les gens politiques s'égosillaient
à nous faire croire que 17 milliards distribués
pour éteindre la crise des Gilets Jaunes c'était
"du jamais vu"...
Enorme....!
L'analyse
de l’actualité nous montre que face à l'ampleur de la menace
du Covid-19, le gouvernement est capable de prendre des mesures
bien plus rapides et bien plus conséquentes, "Quoi
qu'il en coûte" a dit Macron dans son allocution
de crise du 16.03.2020.
Et de fait, 45 milliards sont déjà trouvés
(où ?) pour soutenir l'économie.
L'Etat va garantir les emprunts des entreprises auprès
des banques à hauteur de 300 milliards... mesure
saluée, comme il se doit, par le patronat et les économistes.
Et ce n'est qu'un début !...
Ce
qui révèle, au passage, une chose importante:
Les
réunions en grande pompe type G7, G20, COP 21 ne sont
que fadaises:
L'affollement
des places financières mondiales révèle
que le monde des riches est en grand danger. Et montre donc
que les réunions du G7, du G20, ou autre COP21 sur le réchauffement
climatique, n'étaient que cinéma. L'impact du
Covid-19 est Enormément plus
important: Le Covid-19 menace la position des puissants et
il faut donc agir fort et tout de suite!!!
Le
réchauffement climatique, le glyphosate, les migrations
de populations.... ça peut attendre parce que ça
ne menace pas leurs intérêts. Mais le Covid-19
c'est autre chose. Oh! ne croyez surtout pas, quand ils s'alarment,
que c'est notre santé qui les préoccupe!
Uniquement notre pouvoir d'achat. Car s'il s'effondre,
c'est leur portefeuille qui va souffrir.
Le risque imminent d'effondrement de l'économie, à
cause de cette pandémie mondiale, nous montre comment les
multi nationales et les entreprises sont capables de réagir
et de s’adapter...
Avec le soutien de leurs
médias:
Pourquoi
les médias ont-ils traité différemment des épidémies
comme Ebola ou le Sida ? simplement parce que ces épidémies
touchaient essentiellement l'Afrique et le tiers-monde et
ne menaçaient pas l'économie.
Pourquoi les médias ne parlent actuellement que du
coronavirus en oubliant le reste de l’actualité ? Tout se
passe, en effet, comme si
depuis l'avènement du virus...
-
il n’y avait plus de guerre en Syrie et l’Etat Islamique
avait complètement disparu;
- l’Irak
et l’Iran étaient soudainement devenus amis;
- la
Turquie était devenue aussi pacifique qu'un mouton...
-
il ne semblait plus y avoir de flux migratoire en Méditerranée,
- le
réchauffement climatique était devenu une illusion.
D'ailleurs lorsque les médias parlent de cette question
c'est pour dire que le coronavirus a cette "vertu"
de réduire la pollution du fait des confinements
imposés aux populations;
- même
les élections municipales françaises qui,
hier encore, amenaient un gouvernement irresponsable à
faire prendre des risques aux citoyens, sont aujourdh'ui
passées à la trappe...
Pourquoi?
Parce que toutes ces petites questions ne sont que pipi de
chat pour distraire les doux rêveurs de paix et les
amoureux des petites fleurs des champs...
Et
surtout parce que, cette fois, la construction même
du système des puissants est très sérieusement
menacée d'effondrement.
Et
au final... quoi qu'il en coûte à qui ?
La
guerre au coronavirus est déclarée, et la bataille
sera menée, dixit Macron parlant au nom de l'Etat,
"quoi qu'il en coûte".
Mais l'Etat c'est nous tous; les citoyens. Et donc ce seront
des impôts supplémentaires (des efforts disent
nos gouvernants !) qui vont encore tomber. Et pour soutenir
l'économie c'est-à-dire pour soutenir ces ex-puissants
afin qu'ils redeviennent à nouveau les puissants.
Cette
crise aura eu, au moins, le mérite de montrer que...
Le
pouvoir des dominants est finalement bien peu de choses
Et
que nous pourrions facilement le renverser, si nous nous y
mettions vraiment!
Finalement,
l'arrivée du Covid-19 nous montre que le pouvoir des
dominants - qui apparaissait absolu - s'efface et tremble
de tous ses membres devant un virus invisible à l’œil nu et
qui ne pèse que quelques nano grammes.
Même
les plus puissants, et les plus arrogants, plient sous son
empreinte. Ceux qui, hier encore, ne parlaient que de guerre
et de domination sont contraints à faire profil bas.
Chacun.e
devrait s'en souvenir dans nos luttes prochaines: Les puissants
ne le sont que par les deux cadeaux que nous leur offrons
et que nous ne devrions pas:
- Notre
pouvoir d'achat qui remplit leurs coffres forts,
- Et
notre propre pouvoir que nous leur transférons par
nos votes.
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Mali,
Sahel:
Guerre
aux djihadistes... ou protection des intérêts
économiques ?
|
 |
Par
Anicet Le Marre. Le 28.11.2019
Je
relevais dans Ouest-France
une polémique soulevée par un tweet au sujet des
soldats morts au Mali. Ce tweet, émis par un militant
CGT, disait: "Toutes nos pensées
aux familles de militaires morts pour le colonialisme au Mali".
La polémique porte sur le mot "colonialisme".
Alors?
Colonialisme ou pas colonialisme? Faisons un peu le point.
Historique:
Les
forces françaises ont été engagées
au Mali le 11 janvier 2013 dans l'opération dite "Serval".
A
partir du 1er août 2014, les forces engagées ont intégré
un dispositif régional, plus large, intitulé opération "Barkhane".
Barkhane étend officiellement son quadrillage à la Mauritanie,
au Niger, au Burkina Faso et au Tchad, et déborde aussi,
officieusement, au sud de la Libye et dans le nord du Nigeria.

Objectif
affiché:
- Soutenir
les troupes maliennes qui peinent à repousser une offensive
des groupes armés islamistes (type al-Qaida, Aqmi, Boko Haram,
Daesh...et autres groupes armés) qui ont pris le contrôle
de la partie nord du pays.
- Sécuriser
Bamako, la capitale du Mali, en arrêtant l'avancée des forces
djihadistes.
-
Permettre au pays de recouvrer son intégrité territoriale.
Le
pouvoir politique et les medias n'ont de cesse de répéter
que la présence militaire française au Mali et
au Sahel est nécessaire pour combattre le djihadisme
afin d'éviter les attentats terroristes et la propagation
de l'islamisme radical en France et en Europe.
Pourtant,
la présence militaire dans cette zone a aussi d'autres
buts que de combattre le terrorisme.
Enjeux
économiques:
Ce
qui suit est inspiré de l'article: Que
fait l’armée française au Sahel? publié le 27/10/2017
par Mathieu Rigouste, chercheur indépendant en sciences sociales.
"Si
la France ne s’était pas engagée le 11 janvier (au Mali), les
risques les plus grands auraient existé […] pour les ressources
tout à fait importantes en uranium qui se trouvent au Niger"
Général
Vincent Desportes, juillet 2013

Le
Niger, quatrième producteur d’uranium au monde,
fournit plus du 1/3 de l’uranium utilisé dans les centrales
nucléaires françaises. L'exploitation des mines d'uranium(*)
est assuré par l’entreprise française Areva (devenue
aujourd'hui Orano)(**).
Les
pays du Sahel sont riches en pétrole, gaz, fer, phosphate,
cuivre, étain, coltan, grenats, manganèse, lithium, des minerais
magnétiques et des "terres rares" indispensables
dans les nouvelles technologies (LED, éoliennes, numérique).
Le
Sahel constitue un immense espace stratégique où se disputent
des puissances économiques comme la France mais aussi
et surtout, depuis les années 2010, la Chine. Cette dernière
est une menace pour les intérêts énergétiques et commerciaux
européens en Afrique.
Parmi
la multitude des entreprises présentes au Sahel, citons
Total, Vinci, Lafarge, Areva mais aussi Orange,
Accor Hotels, Veolia, Carrefour, qui visent l’émergence
de classes moyennes et l’urbanisation accélérée de la zone.
Enjeux pour l'armement:

Les
opérations militaires au Sahel ont été une opportunité
pour tester:
- les
avions de chasse de Dassault (***)
- les
missiles de la société aéronautique MBDA
-
les lance-roquettes unitaires (LRU)
- des
véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI) et des hélicoptères
Caracal, Tigre et Caïman
- le
drone du génie Drogen développé par Infotron pour la détection
d’engins explosifs
- l’avion
de transport militaire A400M qui a passé ses évaluations à
Madama en août 2016
- de
nouvelles techniques de combat...
Pourquoi
la France est-elle pratiquement la seule force militaire offensive
au Sahel?
Depuis
2013, environ 13 000 Casques Bleus, fournis par la Communauté
économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sont déployés
par l'ONU. Leur rôle se limite au maintien de la paix
et de la sécurité internationale. Ils n'ont pas pour mission
de combattre les groupes djihadistes.
L'opération
Barkhane mobilise 4.500 militaires français au Sahel. Les seuls
européens à ses côtés sont
- L'Estonie
qui va doubler sa présence sur place de 50 à 95 personnes!
- La
République Tchèque a confirmé sa participation en 2020 (combien?)
- et
la Belgique qui va envoyer... trois officiers...
La plupart des pays européens estiment que la menace au Sahel
est le problème de la France, pas le leur. Pourquoi? Sans doute
parce que la France est la seule à y avoir des intérêts
économiques à défendre.
En
conclusion:
Dans
son article, Mathieu Rigouste conclut que "Si
elle coûte à l’État, [et donc au contribuable] l’opération
[Barkhane] profite clairement aux industriels.
Elle participe aux bénéfices et aux records à l’exportation
du complexe des industriels français de l’armement, lequel réalise
20 milliards d’euros de commandes en 2016 et se place comme
troisième exportateur d’armes mondial en 2017".
"c’est un formidable
levier pour l’export".
Général Desportes
Et
pour en revenir à l'introduction de ce billet:
Le
pillage des matières premières africaines a toujours été
au cœur du processus colonial. A partir des années 1960
le mot "colonialisme", trop fortement teinté
de pillage et d'exploitation unilatérale, est progressivement
remplacé par celui de "néocolonialisme",
lui-même remplacé par "coopération",
et englobé dans celui de "mondialisation".
Mais,
hormis les mots, les anciennes puissances colonisatrices continuent
à maintenir leur présence et leurs influences dans ces
anciennes colonies, notamment pour conserver l'accès aux matières
premières. La guerre au Sahel, si elle vise bien à affaiblir
les groupes armés islamistes, n'est-ce pas aussi pour
assurer une certaine "quiétude" à la
poursuite des affaires économiques?
C'est
la conclusion à laquelle arrive Joseph Henrotin, politologue
spécialiste des questions de défense interrogé
par franceinfo:
"L'objectif
initial de l'opération Barkhane, c'est l'élimination des groupes
jihadistes. Au-delà de ces visées purement sécuritaires, l'objectif
à moyen terme, c'est de recréer de l'Etat dans la zone. Et les
Etats étant préservés, les liens économiques fonctionnent mieux.
Des Etats en situation de paix sont aptes à être prospères,
à commercer, le champ économique y est ouvert".
Et au final, n'est-ce pas cela que voulait dire le tweet du
militant CGT ?
groupe Orano (ex-Cogema puis Areva), est présent depuis un demi-siècle
au Niger, l'un des pays les plus pauvres de la planète. Le groupe
y exploite deux mines dans le Nord-Ouest du pays, près d'Arlit.
Un troisième site, en projet à Imouraren, est "gelé"
depuis 2015.
(**)
Le premier ministre Edouard Philippe a été le directeur des
affaires publiques du groupe nucléaire Areva d'octobre 2007
à octobre 2010.
(***)
"Les exportations récentes de
Rafale n’auraient sans doute pu avoir lieu sans les démonstrations
en Libye puis durant Serval au Mali". Raphaël
Granvaud, membre de l’association Survie, rédacteur de "Billets
d’Afrique" bulletin mensuel d’information alternative sur
les avatars de la politique africaine de la France.
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Robotisation,
emploi et niveau de vie |
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Faut-il
se préparer à un avenir sans emplois ?
La
robotisation et la numérisation permettent aux entreprises
de faire d'énormes gains de productivité. Une
fois bien rodés, les robots ne font pas d'erreurs humaines.
Ils peuvent travailler 24h sur 24 et ... ne se mettent pas en
grève!
Mais
la robotisation détruit des emplois, beaucoup d'emplois,
de plus en plus d'emplois.
Selon
les estimations de l'Organisation de Coopération et de Développement
Economiques (OCDE)
"14 % des emplois sont exposés à un risque élevé d’automatisation".
Et les chiffres avancés par certains chercheurs sont largement
supérieurs à cette estimation.
Pour
sa part, Mounir Mahjoubi, ancien secrétaire d’État en charge
du Numérique sous Hollande, député LREM de Paris, a publié
en novembre 2019, un rapport sur le géant de la vente
en ligne AMAZON, dans lequel il dénonce la destruction
d'emploi liée à la robotisation:
- La
compétitivité d'Amazon vient de ce qu'un seul
salarié supporte un chiffre d'affaires d'environ 600 000 euros,
contre 270 000 euros pour un salarié d'une boutique.
- Amazon
considère ses salariés physiques comme des robots
en leur imposant des tâches répétitives qu'ils doivent exécuter
à un rythme effréné et minuté...
- A
chiffre d’affaires équivalent, Amazon embauche 2,2
fois moins de salariés que les commerçants traditionnels.
Dit
autrement, si la firme Amazon (et autres GAFAs) crée
des emplois, elle en détruit le double par la
robotisation.

Faut-il
s'en plaindre ou s'en réjouir?
A
l'échelle locale, pour produire 1 tonne de patates, ou
une tonne de lait, ou une voiture, il faut des ingrédients
de base auxquels on incorpore une quantité déterminée
de travail, que l'on appelle valeur ajoutée.
De
la même façon, à l'échelle nationale,
pour "fabriquer" le produit intérieur brut,
c'est-à-dire le PIB, il faut une quantité globale,
déterminée, de travail.
Pour
tout être humain de bon sens, si une partie de ce travail
est réalisé par des robots, c'est autant de peine
qui devrait être épargnée à l'humain.
Et tant mieux si un robot fournit 2 ou 10 fois plus de travail
qu'un humain.
Quand
un humain fabrique un produit, il génère la valeur
de son salaire + la valeur des cotisations sociales liées
à son salaire + le bénéfice du patron +
des impôts versés à la collectivité.
Si
ce travail est réalisé par un robot, et qui plus
est avec une meilleure compétitivité, ce robot
doit générer plus que l'équivalent salaire
+ cotisations sociales + bénéfice pour le patron
+ équivalent impôts.
Ce
qui devrait se traduire par
- une
diminution globale du temps de travail humain et
- une
amélioration du niveau de vie.
Si
ce n'est pas le cas.... Qui profite alors de la robotisation?
Et où va le gain de productivité? Tout le monde
aura compris!....
Quant
au système économique, il reste basé sur
une société de consommation. Et les humains restent
les consommateurs nécessaires au fonctionnement du système.
Ce ne sont pas les robots qui vont consommer!
Donc,
que les humains travaillent beaucoup, peu, ou pas du tout, le
système devra les rétribuer pour qu'ils aient
de quoi consommer et perpétuer le système...

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Cherche
galériens désespérément...! |
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Les
patrons n'arrivent pas à embaucher ! C'est un paradoxe
qui ne manque pas d'étonner alors que le chômage peine
à descendre au-dessous de 10%. Certains chefs d'entreprises
disent avoir du mal à recruter. Des études réalisées
(par Pôle emploi et par le Dares...) estiment qu'il y aurait
entre 200 000 et 330 000 offres d'emplois non pourvues faute
de candidats.
Mais ces études ne donnent la parole qu'aux entreprises,
jamais aux candidats en recherche d'emploi... On
n'a donc que le point de vue des patrons, lesquels
mettent en avant
- l'inadéquation
entre le profil des candidats et le profil du poste,
- le
manque d'expérience professionnelle et
- le
manque de motivation des candidats.
S'ils
voulaient vraiment trouver preneurs, peut-être les patrons
devraient-ils corriger leurs allégations et dire qu'ils
n'arrivent pas à embaucher... comme ils voudraient! C'est-à-dire
à leurs conditions ?
Il
est vrai que certains boulots sont plutôt pénibles,
comme ceux du bâtiment, de certaines industries (abattoirs..)
la restauration...
Pour
autant, il serait faux de croire que ces boulots, même
pénibles, continueraient à être dédaignés
- s'ils
étaient d'une durée réduite en proportion
de leur pénibilité, et
- s'ils
étaient rémunérés à juste
valeur.
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Gouverner
pour ou contre le peuple? |
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Dans
nombre de pays qui se proclament "démocratiques"
on voit se dérouler des manifestations qui rassemblent
plus ou moins de monde et qui sont plus ou moins violentes.
Devant les medias, les politiques transforment ce droit à
manifester en preuve de démocratie, proclamant que "Chacun
est libre de manifester; On n'est pas dans un pays totalitaire!"
Mais
au fait, pourquoi différentes catégories sociales
manifestent-elles? Il semble bien que ce soit pour réclamer
ici plus de salaire, là pour réclamer de meilleures
conditions de travail, ou encore pour s'opposer à un
projet de réforme menée par le gouvernement. Rarement
pour exprimer un soutien. Dans presque tous les cas pour exprimer
un mécontentement, voir un ras-le-bol.
Or
la politique d'un pays est menée par le gouvernement
qu'il s'est donné. L'une des caractéristiques
- l'essentielle caractéristique même - d'un régime
démocratique est que ceux qui sont censés diriger
la politique sont issus d'élections libres et universelles.
Le gouvernement qu'il s'est donné?.... Vraiment?
- Alors
pourquoi observe t-on autant de conflits entre les dirigeants
au gouvernement et le peuple qui est censé les avoir
placés à la direction du pays? Ici on proteste
contre le ministre de l'agriculture, là contre le ministre
de l'éducation, là contre le ministre de l'intérieur....
- Pourquoi
a-t-on besoin de déployer tant de moyens et de forces
répressives pour "encadrer" les manifs?
- Pourquoi
a-t-on besoin de bunkériser les villes où se
réunissent nos dirigeants politiques, sinon pour les
protéger d'un peuple en colère?
Certainement
parce que le gouvernement et le peuple ne sont pas autant en
adéquation que le mot démocratie le laisse supposer.
Parce
que les élus sont bien plus des élus imposés
au peuple votant que choisis par ce peuple. Imposés par
la professionnalisation des candidats, par les campagnes médiatiques
préélectorales, d'ailleurs qualifiées de
batailles électorales, menées à
grand renfort de moyens et de coups tordus.
Aussi
parce que les vrais gouvernants ne sont pas ceux qui ont été
élus. Les élus sont confinés dans leurs
enceintes dorées comme le palais Bourbon et le palais
du Luxembourg. Les membres du gouvernement, ceux qui dirigent
officiellement, sont choisis et nommés par le Président
de la République. Ces choix et nominations qui échappent
au peuple sont plutôt le résultat de réseaux
d'intérêts et de copinages. C'est d'ailleurs ce
qui explique la multiplication des scandales qui éclatent
pour conflits d'intérêt.
Enfin
(et peut-être surtout) parce les membres du gouvernement
sont bien souvent sous le contrôle des magnats de l'économie
qui manipulent par lobbying.
Quand
un pays se donne un gouvernement, ce n'est pas forcément
le peuple qui se l'est donné!
Le
vrai pouvoir est développé ici.
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On
n'est jamais mieux jugé que par les siens ! |
 |
Le
16.07.2019: François de RUGY, N° 2 du gouvernement,
est contraint de démissionner suite aux
révélations de Médiapart sur les pratiques
immorales du ministre de la transition écologique. Dîners
fastueux entre "amis", aménagements luxueux
de son appartement de fonction, location d'appartement à
loyer préférentiel, non imposition sur le revenu
en 2015, utilisation de ses indemnités parlementaires
pour payer ses cotisations politiques, fréquentation
de lobbyistes anti écologie, limogeage de sa directrice
de cabinet pour sauver sa tête, ..., cela commençait
à faire beaucoup trop d'éléments compromettants
pour le pouvoir... Lequel pouvoir, en la personne du premier
ministre, a ordonné une enquête gouvernementale
aux fins de vérifier si les allégations de Médiapart
étaient fondées ou non.
En
ce qui concerne les travaux engagés dans l'appartement
de fonction de l'ex président de l'Assemblée Nationale
pour 64.000 €, l'inspection a été menée
sous la houlette de Virginie Aubard, contrôleuse générale des
armées. Matignon conclut que, au total "cette
inspection n’a relevé aucune irrégularité imputable au ministre
dans le respect des principes d’exemplarité et des règles de
la commande publique". Peut-être une note
légèrement salée pour le "rechampissage
(c’est-à-dire la réfection) des moulures
de la chambre principale, du salon et des couloirs"
pour une broutille de 16.200 € TTC.
L’entourage
du Premier ministre a, dans le même temps, récusé toute
possibilité d'impartialité
de cette enquête administrative en
affirmant que "la mission d’organisation des
services du Premier ministre qui a conduit l’inspection sous
l’autorité de Virginie Aubard est un corps composé de fonctionnaires
rigoureux".
Autrement
dit: "Circulez! il n'y a rien à voir..."
En
ce qui concerne les dîners fastueux à l’hôtel de
Lassay, une autre enquête était menée
par l'Assemblée Nationale. Ses conclusions dédouanent
également l’ancien ministre de la Transition écologique,
qui n’aurait commis aucune faute. Elle estime que "Le
niveau des prestations culinaires servies était conforme aux
normes habituelles". Seuls trois dîners (sur dix)
ont été considérés comme "manifestement
excessifs par rapport à ce qui peut être considéré comme raisonnable".
L’Assemblée suggère leur remboursement.
Quelle
crédibilité ont ces enquêtes internes?
Une
enquête à l'initiative du gouvernement, menée
par une "commissaire" du gouvernement est obligatoirement
orientée. Pourquoi ne confie t-on pas à la justice
ordinaire le soin d'enquêter et de juger?
De
même, la commission d'enquête parlementaire est
à l'image de la majorité à l'Assemblée
c'est-à-dire composée d'une majorité de
"copains" du ministre. On ne peut donc pas s'attendre
à une neutralité dans l'enquête, non plus
que dans ses conclusions.
Delphine
Batho, députée écologiste l'a bien compris. Elle estime que
"Les enquêtes
internes ne sont pas crédibles", et
qu'il "faut donner le pouvoir
d'enquête à un organisme indépendant comme la Haute Autorité
pour la transparence de la vie publique".
Sources:
Franceinfo
|
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Une
alternative au chômage: Le SPAM crée des emplois! |
 |
Un
jour que nous nous apprêtions à prendre le métro,
je faisais remarquer, à un mien ami, que ce n'était
pas top de jeter son mégot de cigarette sur le quai.
Il me répondit que si tout le monde mettait ses mégots
dans une boîte prévue à cet effet, ou
si tout simplement on les gardait dans sa poche pour les mettre
dans une poubelle plus tard, cela contribuerait à supprimer
des emplois de balayeurs... Sa réponse me laissa coi!
Aujourd'hui,
à l'instar des mégots, le spam envahit nos boîtes
à lettres physiques, nos boîtes e-mail et nos
téléphones. Le moyen le plus efficace que j'ai
trouvé pour réduire le spam téléphonique
est de ne jamais répondre à un numéro
qui n'est pas dans mon répertoire. Beaucoup de personnes
(qui se plaignent elles-mêmes du spam téléphonique)
ne peuvent s'empêcher de décrocher chaque fois
que ça sonne. Elles se justifient au prétexte
que ces appels intempestifs c'est un boulot comme un autre
et que le fait de ne pas répondre prive les personnes
concernées de leur emploi car elles sont payées
aux appels décrochés!
Jeter
ses mégots n'importe où sauf dans une poubelle
c'est de l'incivisme et c'est aberrant; le spam est une forme
de viol et c'est tout aussi aberrant. Doit-on subir ces aberrations
au nom de l'emploi...
pendant que des patrons licencient impunément par centaines,
voir par milliers, au nom du profit???
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Progrès |
 |
Par
Anicet Le Marre
Si
vous me posiez la question: "Etes-vous pour ou contre le
progrès?" Je vous répondrais qu'à
priori je suis "pour". Mais, à priori seulement;
car tout dépend de ce que l'on met sous le terme "progrès".
Le
progrès peut être vu comme l'évolution de
l'humanité vers un but idéal. Ainsi, nombre de recherches scientifiques
ont abouti à des avancées technologiques qui permettent
aujourd'hui de vivre mieux (meilleure santé, meilleures
conditions de travail, plus de satisfactions, plus de sérénité,...).
C'est à l'évidence un progrès.
Là
où on peut être plus nuancé c'est dans la
distribution sociale de ce progrès. Car chacun ne bénéficie
pas de façon égale des avancées scientifiques
et technologiques.
En
effet, le progrès technologique a permis d’automatiser
un nombre croissant de tâches de production, donc d'augmenter
la productivité. En revanche, le progrès a aussi
permis de réduire les emplois de production et a donc
entraîné une augmentation de la demande d'emploi,
créant ainsi un déséquilibre de l'offre-demande
d'emploi, lequel déséquilibre aboutit à
la réduction des salaires. Le progrès se traduit
ici par une amélioration
de la productivité et une réduction des coûts
de production (main d'oeuvre), donc une augmentation des profits
pour le patronat, mais un recul social pour le salariat.
En
outre, ces bienfaits s’accompagnent souvent d’effets pervers:
pollution, surconsommation, surproduction, épuisement des ressources
naturelles….
Ils peuvent aussi mettre en danger l’intégrité de la personne
humaine: OGM, pesticides, clonage, carte du génome….
Le
problème vient du fait que le progrès scientifique est inféodé
au pouvoir économique qui l’instrumentalise. Les experts en
tous genres accréditent cette tendance que le citoyen
lambda ne saurait contester. D’autre part l’individu a du mal
à donner un sens global et cohérent à une multitude de savoirs
découpés en kit.
Il
est évident qu’à l’échelle de la planète, seul un petit nombre
d’individus bénéficie du progrès: nous sommes loin d’un partage
équitable. Si, en Occident on bénéficie du progrès technique
et de la consommation tous azimuts, sur le plan humain la tendance
est à l’anesthésie des individus dont le dénominateur
commun est d'être réduits au seul acte de consommer.
Plus
|
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