Notre
cerveau est formatable: Expérience de Milgram
L'expérience de Stanley Milgram (1933-1984) Stanley Milgram est chercheur en psychologie à la prestigieuse université de Yale (USA). Ses expériences menées en 1960-1963 étaient destinées à montrer (et évaluer) le degré de soumission d'un être humain à une autorité, alors même que les ordres donnés par cette autorité entrent en conflit avec sa propre conscience: Dans la salle de gauche, un individu A est attaché sur une chaise et ses poignets sont reliés par un bracelet à un circuit électrique. Un autre individu S est le sujet de l'expérience. C'est lui que l'expérimentateur E, installé à côté de lui, va tester, après une sérieuse explication des conditions de l'expérience et une minutieuse mise en scène.
E demande à S de lire à A des listes
de mots qui vont être de plus en plus longues. Quand A fait des erreurs, S doit lui envoyer, via une console, des décharges électriques qui commencent à 12 volts et qui vont crescendo jusqu'à..... 450 volts!!! Evidemment A, comme tout humain, fait des erreurs et il reçoit des décharges électriques qui le font d'abord sursauter... puis crier... puis se tordre de douleur. Mais l'expérimentateur E oblige S à toujours augmenter le voltage des décharges et à poursuivre l'expérience jusqu'au niveau signalé à S comme étant une décharge "XXX". A la décharge de 450 volts A fait un grand saut et ne réagit plus. S a t-il fini par tuer A ? Non! car en réalité, il n'y a aucun courant électrique et A et E sont des acteurs qui ont fait croire à S que tout était vrai. Or tout était simulé. Cette expérience à été renouvelée des centaines de fois à travers le monde avec des sujets de toutes catégories sociales. Les résultats sont hallucinants: Les deux tiers des sujets S ont fini par infliger des secousses de 450 volts, et ont donc accepté de tuer A (puisquils sont convaincus que la situation est réelle) sous la pression autoritaire de E. Un tiers seulement ont décidé d'arrêter avant. Cette expérience a notamment permis d'expliquer pourquoi et comment, pendant la seconde guerre mondiale, des allemands qui n'étaient pas plus racistes ni plus cruels que d'autres, ont pourtant été amenés à massacrer tant de juifs, sous la pression sociale et l'autorité politique du parti nazi. Sans aller à cette extrémité, elle montre surtout le degré d'acceptation du formatage que l'humain est capable d'admettre, et qui plus est à son insu, sous des conditions habituelles de "carotte ou de bâton".
La famille est le premier maillon de la socialisation de l'enfant. Déjà socialisée, c'est-à-dire en conformité avec les valeurs morales, la famille constitue une courroie de transmission du code social. C'est à travers elle que l'enfant va apprendre les premières règles de comportement: ce qui est permis et ce qui est interdit, ce qui est bien et ce qui est mal... bref, les normes.
L'école renforce le premier formatage en enseignant les normes officielles de façon plus ou moins transparentes. Elles sont contenues dans les programmes scolaires, lesquels imposent des orientations d'ordre philosophique et politique, par exemple en y incluant certains contenus et en excluant d'autres. Certains enseignants dénoncent d'ailleurs, régulièrement, l'orientation et les lacunes des programmes scolaires. Mais il n'y a pas que les programmes qui servent à formater. La sanction des études par les examens servent aussi
Puis vient le monde du travail qui conditionne avec deux outils principaux : la carotte (le salaire, les primes) et le bâton (le règlement et la hiérarchie). Quand
un être humain accepte un travail, il accepte en même temps
les conditions de ce travail. S'il s'agit d'un cadre il sera également soumis à des règles et aura des objectifs à atteindre.
Le fichage des populations consiste à recueillir et à conserver des renseignements sur des personnes à des fins administratives, de surveillance ou d'identification. Les États, les entreprises et plus généralement les organisations sociales pratiquent, en fonction de leurs besoins et volontés politiques, le fichage des populations, des employés, des clients, des minorités, des délinquants, des terroristes ou autres catégories sociales. Le fichage génétique (ADN) ou le fichage ethnique en sont des exemples. Depuis l'avènement d'internet, les réseaux sociaux collectent sur les individus une foule de données, à des fins mercantiles et, plus grave encore, à des fins de manipulations.
La religion a toujours été un moyen de pression utilisé pour maintenir le peuple en état de soumission. Songez par exemple qu'en Grèce, en l'an 2000, la religion des citoyens est encore une mention obligatoire qui figure sur la carte nationale d'identité, au même titre que la taille de l'individu! La religion est un moyen utilisé par les classes dominantes pour perpétuer leur pouvoir sur les classes dominées. Le principe en est simple: Il suffit de croire que les désagréments et les souffrances dans ce bas monde constitueront le gage et la garantie du bonheur après la mort. Il n'y a pas si longtemps, les intérêts de l'État et de l'Église se trouvaient confondus au sein d'une juridiction unique. La religion a toujours été intimement mêlée à la politique. Elle le reste encore aujourd'hui, même après la loi de 1905 dite de séparation des Eglises et de l'Etat. (Pour en savoir plus rendez-vous sur la page consacrée à la laïcité et sur celle consacrée à la religion)
Nous ne reprendrons ici que quelques exemples. Une page entière est consacrée à ce sujet.
On
pense forcément comme son journal habituel;
Tapez dans votre moteur de recherche: "Ce qu'il faut retenir de ..." pour avoir une idée du nombre de médias qui se mettent en quatre pour penser à votre place! Le rôle d'un journaliste est, d'abord et avant tout, d'informer. C'est-à-dire de rechercher et de distribuer des informations réelles - donc vraies - sur un fait, un événement, une personne, une déclaration.... Pourtant vous aurez remarqué que beaucoup de ces "journalistes" questionnent leurs "invités" en orientant les sujets et surtout en essayant d'obtenir les réponses qu'ils souhaitent entendre plutôt que les réponses authentiques. Plus grave encore, s'ils n'obtiennent pas les réponses attendues, ils contestent les réponses, harcèlent l'interviewé ou l'empêchent carrément de s'exprimer en coupant les réponses par de nouvelles questions. Toutes les chaînes d'information ont ce genre de "journalistes" payés pour faire le buzz plutôt que pour informer: Apolline de Malherbes, Ruth Elkrief, Eric Brunet (BFM TV), Jean-Jacques Bourdin (RMC), Gilles Bornstein (France Info), et beaucoup d'autres....
En 2004, Patrick Lelay PDG de TF1 définissait ainsi l'objectif des programmes: "Nos émissions ont pour vocation de rendre [le téléspectateur] disponible: c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages". Le but du media n'est donc aucunement d'informer objectivement le téléspectateur, pas plus que de perfectionner sa culture. Le but est de le divertir agréablement pour qu'il soit réceptif aux "messages"; autrement dit de ramollir son cerveau, de le rendre disponible et perméable, et autant que faire se peut, de réduire au mieux son esprit critique.
Les
GAFAMs sont les géants du numérique: Leur mot d'ordre: Ne
vous préoccupez de rien; Nous
nous sommes laissés endormir en leur abandonnant, sans aucune
résistance, le libre accès à nos données
personnelles.
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