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Changer
de bocal pour
Changer
la société
|
|
démocratie
vraie et ... fausse.
Résumé
On
a fait croire aux gens que la démocratie se résumait au droit
de vote, que les pauvres doivent travailler pour les riches,
que les riches sont nécessaires pour le bien des pauvres, que
c'est comme ça et que ça ne changera pas. Et les gens l'ont
cru... comme dans l'allégorie de la caverne de Platon.
Mais nous ne sommes plus au temps des cavernes. Les gens s'informent.
Ils ne se laissent plus berner...
|
1-
Définition
2- Démocratie de façade
3- Les élections ne suffisent pas
4-
Un autre système électoral
5- L'e_démocratie
6- Quelques pseudo démocraties
1-
Soyons clairs: quelques définitions |
Le
terme démocratie dérive de la combinaison de deux mots issus
du grec: "dêmos" = le peuple et "kratein" = commander
("kratos" = pouvoir, autorité)
Selon
la célèbre formule d'Abraham Lincoln (16e président des
États-Unis de 1860 à 1865) la démocratie est "le
gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple".
Cette définition, proche du sens étymologique du terme démocratie, est
reprise mot pour mot dans l'article 2 de la Constitution
de 1958 de la Cinquième République française.
Le
terme "Démocratie" désigne le plus souvent un régime
politique dans lequel, en principe, le pouvoir est détenu ou contrôlé
par le peuple.
La
démocratie se caractérise par:
|
- une
organisation de la société telle que tout citoyen ait
les mêmes droits, les mêmes devoirs et les mêmes
pouvoirs que quiconque,
- l'existence
d'une "constitution",
- la
liberté des individus,
- la
participation des individus à l'élaboration des lois
qui les concernent,
- la
prise de décision soumise à la règle de la majorité,
-
la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) et
notamment l'indépendance de la justice,
- la
consultation régulière du peuple (élection et référendum),
- la
liberté de s'organiser en associations et partis politiques.
Les
démocraties peuvent être
|
- Directes
- indirectes
ou représentatives: le pouvoir s'exerçant par l'intermédiaire de représentants
désignés lors d'élections au suffrage universel.
La
démocratie s'oppose aux autres régimes politiques que sont
|
- la
monarchie absolue (pouvoir aux mains d'un seul homme: le roi)
- l'empire
(pouvoir aux mains d'un seul homme: l'empereur)
- l'aristocratie
(pouvoir aux mains des "meilleurs")
- l'oligarchie
(pouvoir aux mains d'un petit nombre de personnes ou de familles)
- la
théocratie (pouvoir aux mains d'une caste sacerdotale)
-
la dictature et autres régimes totalitaires.
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de page
2-
La démocratie de façade |
La
démocratie ne se limite pas à la seule facette du "vivre
ensemble" mais doit s'étendre à "agir
ensemble". La démocratie ne se résume pas à quelques
élections, et une majorité ne peut pas tout imposer. Les citoyens
doivent pouvoir s’exprimer entre deux élections. C’est la raison pour
laquelle une vraie démocratie garantit le droit de s’exprimer, de s’engager
dans un parti, un syndicat ou une association, de manifester, de faire
grève, de signer une pétition.
Par ailleurs, les droits des minorités doivent être défendus par la
Constitution, par le droit, et par les autorités.
En
France, le régime politique est celui de l'oligarchie: L'essentiel
du pouvoir est aux mains des magnats de l'économie et de la finance.
Mais ceux-ci n'affichent pas ouvertement leur pouvoir. Ils préfèrent
rester dans l'ombre pour masquer la liaison entre pouvoir et possession
des richesses.
C'est
ce que certains nomment démocratie
libérale = une démocratie de façade
dans laquelle, sous couvert d'élections, ce sont les
puissants qui dirigent!
|
Grâce
à une panoplie impressionnante de manipulations, ils imposent
la mise en poste d'agents intermédiaires qui agissent au grand
jour et à leur place. Ce sont
- les
membres du gouvernement dirigés par le Président de
la République,
- beaucoup
des hommes et des femmes, professionnels de la politique, que l'on
retrouve à l'Assemblée Nationale et au Sénat,
- des
hauts fonctionnaires qui dirigent les administrations publiques ou
sous tutelle de l'Etat.
Ces agents intermédiaires sont issus de (ou liés à)
la sphère oligarchique (famille, amis, proches collaborateurs).
Installés par l'oligarchie aux postes clés des institutions,
de l'administration, de l'économie et des finances, ils en verrouillent
le fonctionnement pour exécuter la politique voulue par les oligarques.
Ils
font ainsi écran entre le vrai pouvoir et le peuple. Et le peuple
croit que le vrai pouvoir est détenu par les notables politiques
pour lesquels il a voté.
Les
responsables politiques ne sont que des "agents intermédiaires"
dont le véritable rôle est de faire écran entre
le peuple et la minorité des riches.
Cette
démocratie de façade est rendue possible par une autre
manipulation: la manipulation des esprits par les techniques médiatiques.
Ce n'est évidemment pas par hasard que les médias sont
qualifiés de 4ème pouvoir! Voir la page Medias
Lorsque
certains de ces "agents intermédiaires" se montrent
réticents, on fait appel à une autre forme de manipulation:
le lobbying qui consiste à faire fléchir les décideurs
vers une politique favorable à la classe dominante, en faisant
usage de harcèlement et bien souvent de corruption.
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de page
3-
L'élection ne suffit pas pour caractériser une démocratie |
L'élection
est la plus grosse des manipulations: elle permet ...
|
- La
non prise en compte des votes blancs dont la vraie signification est
"Je participe au scrutin mais aucun
des candidats ne me convient".
- La
non prise en compte des abstentions dont la vraie signification est
"Je refuse de participer à une
élection mascarade car, les élus ne représenteront
pas les intérêts de leurs électeurs et ne rendront
aucun compte de leur mandat".
- L'expression
des résultats sur la seule base des votes exprimés qui
fait croire que les élus - y compris le Président de
la République - sont les représentants de la nation
tout entière alors que, leur score rapporté à
la totalité de la population électorale inscrite est
souvent très minoritaire.
- Elle
permet aux élus de faire ce qu'ils veulent sans avoir de compte
à rendre à leurs électeurs. La Constitution prévoit
expressément que les élus ne doivent rendre aucun compte
à leurs électeurs: Art. 27
de la Constitution: "Tout mandat impératif est nul".
Note: Le mandat impératif est un mandat pour
(une ou) des missions précises dont le mandaté doit
rendre compte.
Enfin, il est important de remarquer que dans beaucoup de dictatures
il y a aussi des élections, souvent avec obligation de
voter.
Pourtant,
dans aucune de ces dictatures, le peuple ne rédige les lois.
Ce qui montre bien que l’élection n’est en rien le fondement
d’un système démocratique.
Voici
une liste, non exhaustive, de dictateurs élus:
Pays |
Président |
Année |
Score
|
Corée
du nord |
Kim
Jong-un |
2019 |
100%
|
Chine |
Xi
Jinping |
2018 |
100%
|
Rwanda |
Paul
Kagame |
2017 |
99%
|
Guinée
Equatoriale |
Teodoro
Obiang Nguema Mbasogo |
2016 |
94%
|
Syrie |
Bachar
el-Assad |
2014 |
89%
|
Ouzbékistan |
Shavkat
Mirziyoyev |
2016 |
88%
|
Djibouti |
Ismaïl
Omar Guelleh |
2016 |
87%
|
Russie |
Vladimir
Poutine |
2024 |
87%
|
Azerbaïdjan |
Ilham
Aliyev |
2018 |
80%
|
Kazakhstan |
Kassym-Jomart
Tokaïev |
2019 |
71%
|
Burundi |
Pierre
Nkurunziza |
2015 |
69%
|
|
Une
vraie démocratie c'est avant tout:
|
-
Le droit pour tous d'accéder à un travail qui procure
un revenu décent,
- Le
droit à un logement décent,
-
La liberté d'aller et venir,
- La
liberté d'expression incluant le droit de manifester, de s'organiser
en association ou en parti politique,
- La
possibilité pour le citoyen d'avoir son mot à dire sur
les sujets qui le concernent directement, notamment par la voie du
Référendum d'Initiative Citoyenne,
- Une
justice indépendante du pouvoir exécutif,
- Et,
d'une manière générale, l'abscence de toute discrimination.
Attention!
En démocratie il n'y a pas que des droits. Il y a aussi des devoirs.
Voir ici.
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de page
4-
Un autre système électoral |
Un
nouveau système électoral
pour
une nouvelle démocratie
Un constat
:
Les Français ne font plus confiance aux partis politiques
et encore moins aux hommes politiques. Leur défiance
s'étend jusqu'aux syndicats et aux institutions…
Ils
comprennent que les élections, telles qu'elles sont pratiquées,
se succèdent sans jamais rien changer au système qui, toujours,
favorise les possédants au détriment du plus grand nombre.
En
conséquence, un seul "parti" est aujourd'hui majoritaire :
celui des abstentionnistes auquel il convient d'ajouter celui
des votes blancs. Contrairement à ce que veut nous faire croire
la propagande officielle, la démocratie réelle ne se trouve
plus dans les urnes comme elle le devrait. Voir
à ce sujet la page spéciale démocratie.
L'ambition
du présent projet n'est pas une révolution! il propose
juste une réforme simple qui redonne le pouvoir aux
citoyen.nes: à celles et à ceux qui sont réellement
concerné.e.s par les décisions politiques et économiques.
Il se veut seulement un déclencheur de discussions démocratiques
destinées à mettre au point un autre système, élaboré par
le Peuple pour être au service du Peuple.
Les
catalogues de mesures préélectorales prônées par tous les
candidats auto déclarés ne sont que poudre aux yeux... des
mesures tout juste valables le temps de la campagne électorale.
Pour être concret et applicable un programme de mesures
doit venir de ceux qu'il concerne, c'est-à-dire de
la base. Ceux et celles qui sont élu.e.s pour porter
ce programme doivent représenter cette base (non leurs propres
intérêts) et doivent rendre des comptes à la base.
Un
projet :
Remarque
préliminaire :
On part de données existantes, sans chercher à tout chambouler!
en gardant le découpage électoral et les chiffres actuels.
On change seulement la représentativité des élus
Rien
n'interdit de perfectionner par la suite cet embryon de nouvelle
démocratie.
La
France = 68.000.000 d'habitants
46.000.000 d'électeurs inscrits
34.965 communes
|
Dans
chaque commune, les électeurs inscrits élisent, à la proportionnelle
intégrale et à un seul tour,
1ère
élection
1
représentant de base par tranche de 1.000 électeurs.
|
Les candidatures à la représentation peuvent être soit proposées
spontanément, soit tirées au sort, soit un mix des deux, en
fonction des préférences manifestées par la population locale.
Une commune de 3.300 électeurs désignera donc 3,3 soit 3 représentants
de base arrivés en tête de scrutin.
Une commune de 3.800 électeurs en désignera 3,8 soit 4.
Chaque
représentant est doublé d'un.e suppléant.e, désigné.e dans
les mêmes conditions, et qui aura pour rôle de remplacer le
titulaire, notamment lorsque le titulaire est appelé à former
le Gouvernement (Voir plus bas).
Ces
représentants communaux élus deviennent les
candidats à la députation
de leur circonscription électorale.
|
Il
y a actuellement 577 circonscriptions électorales.
Selon le découpage actuel, 1 député représente en moyenne
80.000 électeurs inscrits (46.000.000 inscrits / 577 circonscriptions
= 79.722).
A la suite de la 1ère élection communale, une
circonscription se retrouve donc avec + ou -
80 représentants communaux
qui deviennent candidats à la députation.
|
Les
électeurs de chaque circonscription retournent alors aux urnes
pour choisir, cette fois, parmi ces 80 candidats, celui ou
celle qui deviendra leur représentant.e à l'Assemblée
Nationale (c'est-à-dire le-la député-e de leur circonscription)
toujours au scrutin proportionnel intégral et à un tour.
2ème
élection
Chaque
circonscription faisant de même, on obtient au final
577 député-e-s
qui constitueront l'Assemblée Nationale.
|
Les
membres du Gouvernement, doivent avoir le même
statut que les députés de l'Assemblée Nationale. Ils
doivent donc être issus du scrutin populaire. Pour ne
pas multiplier les scrutins, ils sont recrutés dans les
rangs de cette Assemblée Nationale et élus par leurs pairs
pour remplir des fonctions ministérielles en rapport
avec leurs compétences. Ils seront remplacés à l'Assemblée
par leurs suppléant(e)s.
Gouvernement
Les
membres (ministres) sont élus par leurs pairs
de l'Assemblée Nationale.
|
Les
député(e)s qui deviennent membres du Gouvernement ne changent
pas de statut et restent révocables aux conditions définies
dans la Nouvelle
Constitution.
Un président de la République ?
Est-ce
bien nécessaire ?
|
Compte
tenu du nouveau statut des membres du gouvernement :
chacun.e
exerce son ministère avec compétence et dévouement
sans avoir besoin de chef suprême. Et si un coordonnateur
s'avère nécessaire, rien n'empêche les membres élus
du gouvernement d'en choisir un en leur sein, sans pour autant
que ce dernier concentre entre ses mains davantage de pouvoirs.
Ainsi éliminerions-nous, du même coup, l'inconvénient majeur
du "régime présidentiel" actuel qui consiste
-
Les
élus ne sont plus des politiciens professionnels
au service de leurs propres intérêts
ou de ceux de leur caste mais deviennent de véritables
représentants au service de leurs électeurs;
-
Ils
doivent rendre des comptes et sont révocables;
-
Le
peuple contrôle facilement l'ensemble de
ses représentant.e.s;
- Le
peuple peut enfin peser sur les décisions
qui le concerne.
|
Maintenant
il appartient à chaque citoyen.ne de discuter de cette ébauche
de projet, de l'améliorer, et même de le contester pour
proposer plus et mieux…
|
Haut
de page
5-
l'ère de l'e-démocratie |
Nous
appelons e-démocratie, l'exercice de la démocratie permise
par les nouveaux moyens de communication: Internet, réseaux (dits)
sociaux, numérique...
L'e-démocratie
est déjà en marche
|
Les
Français sont de plus en plus nombreux à s'abstenir aux
élections et à considérer que ce n'est pas par
la voie électorale que leurs aspirations seront prises en compte.
Ils sont de plus en plus nombreux à utiliser le web et notamment
les "réseaux (dits) sociaux" pour exprimer haut et
fort ce que leur bulletin de vote ne permet pas.
L'e-démocratie
peut répondre à une soif de transparence et de participation de la part
de la population. Elle peut répondre, à la fois, à
la possibilité de participer à l'élaboration des
lois qui s'appliquent au citoyen, à la possibilité de
choisir ses mandataires avec une plus grande clarté, et aussi
à la possibilité de peser sur leur révocation en
cas de non respect de leurs engagements.
Le
partage des informations, des analyses et des délibérations
|
On
peut aujourd'hui facilement produire des documents numériques, les mettre
en ligne et ainsi les partager. D'autres citoyens, n'importe où
dans le monde, peuvent ainsi apporter chacun à leur tour leur contribution
pour améliorer un projet.
La
transparence de la vie politique
|
Avec
l'e-démocratie toute décision politique peut être
publiquement débattue avant adoption. Les propositions, les contrepropositions,
les avis, les débats, tout est public et accessible sur internet.
Tout étant donc limpide au moment de la prise de décision,
l'application en est grandement facilitée. Le lobbying, le "ferraillage",
les magouilles, qui se trament dans l'ombre ne peuvent plus que très
difficilement avoir cours.
Accroissement
de l'implication citoyenne et baisse de l'abstention
|
Dans
un tel processus, le citoyen peut facilement se tenir informé de la
vie politique de son pays. Il peut même interagir. Dans ces conditions
il aura naturellement tendance à s'impliquer, inversant ainsi
la courbe de progression de l’abstention électorale. L’e-démocratie
étant plus familière à la population jeune, augmentera d'autant
l'implication citoyenne de cette catégorie à la participation
électorale.
La
fin des partis politiques ?
|
L'e-démocratie
permet une participation directe des citoyens à la vie politique. Les
citoyens peuvent, par ce moyen, peser sur le processus législatif
et sur les décisions politiques, soit par l’intermédiaire d’un
représentant, soit -- et c'est le plus probable -- directement.
Dans une telle participation directe le parti politique perdra obligatoirement
de son influence, ce qui, bien entendu, n'est pas du goût de la
classe politique.
Pour
cette raison l'e-démocratie ne pourra pas être adoptée
par un processus législatif classique. Les parlementaires s'y
opposeront pour ne pas perdre leurs privilèges. Le seul moyen
pacifique de l'imposer devra passer par une modification de la Constitution
permettant le référendum d'initiative populaire. Une fois
acquis le principe d'une telle consultation, les chances de mise en
place de l'e-démocratie seront beaucoup plus fortes.
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de page
6-
les "dites" démocraties dans le monde |
Le
groupe de presse britannique The Economist Group a créé
en 2006 un indice de démocratie qui permet
d'évaluer le niveau de démocratie de 167 pays. Le calcul est fondé sur
60 critères regroupés en cinq catégories:
- le
processus électoral et le pluralisme,
- les
libertés civiles,
- le
fonctionnement du gouvernement,
- la
participation politique
- la
culture politique.
Bien
que ces critères ne prennent pas en compte les définitions
décrites en 1 la classification (partielle) ainsi établie
permet de se faire une première idée:
Rang |
Pays
|
Score
(de 0 à 10) |
1 |
Norvège |
9,87 |
2 |
Islande |
9,58 |
3 |
Suède |
9,39 |
------------------- |
|
|
13 |
Allemagne |
8,68 |
14 |
Royaume
Uni |
8,53 |
------------------- |
|
|
19 |
Espagne |
8,08 |
22 |
Japon |
7,99 |
25 |
Etats
Unis |
7,96 |
29 |
France |
7,80 |
------------------- |
|
|
130 |
Chine |
3,32 |
137 |
Biélorussie |
3,13 |
159 |
Arabie
saoudite |
1,93 |
167 |
Corée
du nord |
1,08 |
"Il
est certain qu’en Russie, les élections sont étroitement contrôlées
par le pouvoir, les partis politiques d’opposition ne peuvent pas librement
s’enregistrer, des violations électorales sont régulièrement relevées
par les observateurs [...] La Russie n’est pas un État de droit, bien
que les droits humains soient très explicitement présents dans la Constitution
russe. On peut être emprisonné pour des motifs politiques, même si souvent
ça sera déguisé en autre chose, on peut faire l’objet de persécutions
parce qu’on est engagé dans un mouvement non-gouvernemental qui s’oppose
au pouvoir politique. On peut être jugé par un procès qui ne sera ni
libre ni équitable".
Anna Colin-Lebedev, spécialiste de la Russie et maîtresse de conférences
à l'université Paris-Nanterre. Source: France
culture 01.11.2018
"C'est
une erreur de croire que la Chine deviendra un jour une démocratie.
Le système politique chinois n'a rien à voir avec la démocratie telle
qu'on la pratique en Occident. C'est un système de pouvoir assez autoritaire,
qui souvent n'est pas très éloigné du système impérial que la Chine
a connu pendant plus de trois millénaires, encore que le système actuel
soit plus rigoureusement encadré par un parti politique comprenant plus
de quatre-vingts millions de membres. Mais il n'y a rien, en Chine,
qui ressemble à notre liberté de la presse, à nos libertés syndicales
ou à la séparation des pouvoirs"
(exécutif, législatif, judiciaire).
Philippe Barret, sinologue français qui a publié "N'ayez
pas peur de la Chine" (Robert Laffont). Source: Le
Point 23.03.2018
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