Constat:
Le changement climatique engendre
des désordres dans la distribution
naturelle de l'eau. La pluviométrie
n'a plus la stabilité (tant
géographique que temporelle
et volumétrique) qu'on lui
connaissait naguère. Les
périodes sèches sont
plus longues, épuisent les
réserves des nappes phréatiques
et favorisent les méga incendies.
Les pluies, lorsqu'elles arrivent,
sont diluviennes et de plus en plus
dévastratrices. Les prévisions
météorologiques agricoles
deviennent très aléatoires.
Dans
ces conditions, le maintien des
rendements agricoles passe par le
recours obligatoire et massif à
l'irrigation. Or les agriculteurs
ne sont pas les seuls à avoir
besoin d'eau en période sèche.
Les industries, notamment agro-alimentaires,
sont en concurrence ainsi que la
population.
D'où
l'idée très technocratique
de créer des méga
réserves en période
humide pour irriguer en période
sèche: Ce sont les fameuses
"bassines" pouvant stocker
à ciel ouvert jusqu'à
un million de M3 d'eau chacune.
Et ces bassines se multiplient sur
tout le territoire agricole.

La
Mega bassine de Ste Soline (79)
est devenue le symbole de la lutte
écologiste contre l'agriculture
industrielle.
Problème:
L'eau est pompée dans les
nappes phréatiques au bénéfice
d'une minorité et réduit
d'autant l'eau disponible pour la
population générale.
Et encore on ne compte pas les pertes
par évaporation pendant le
stockage, ni les coûts d'infrastructure
et de pompage qui, immanquablement,
ont une répercussion sur
le panier du consommateur (achat
de viande notamment). Or l'eau est
un bien commun que nul ne peut s'accaparer.
D'où la multiplication des
conflits entre les agriculteurs
irriguants et les "anti- bassines".
Question
1: Au lieu de vouloir à
tout prix conserver les rendements
des cultures aquavores comme le
maïs et les céréales
destinées à l'alimentation
animale, pourquoi l'INRAE
Institut National de la Recherche
pour l'Agriculture, l'Alimentation
et l'Environnement
et les pouvoirs publics n'orientent-ils
pas la recherche en direction de
cultures plus sobres et/ou destinées
à l'alimentation humaine
directe?
Question
2: Pourquoi continuer à
soutenir, quoiqu'il en coûte,
les cultures destinées à
l'alimentation animale alors que
tous les experts s'accordent sur
le fait qu'il faudrait manger moins
de viande, à la fois pour
réduire les émissions
de gaz à effet de serre et
pour une meilleure santé
humaine?
Question
3: Comment l'Etat peut-il se
justifier de défendre, y
compris par la force publique massive,
les intérêts privés
d'une minorité contre l'intérêt
général de la population?
Question
4: Comment l'Etat peut-il tenir
le double discours consistant d'une
part à proner un engagement
vertueux dans la lutte contre le
réchauffement climatique
et d'autre part défendre
et promouvoir un système
d'agriculture dévastateur
de ce même climat?
Question
fondamentale: Qui est véritablement
à l'origine du manque d'eau
et pourquoi?
Réponse: L'homme
lui-même en se jetant
- parce qu'aveuglé par la
propagande - dans l'industrialisation
de l'agriculture, ne voyant que
son intérêt immédiat
sans réflexion sur les conséquences
ni sur le futur. C'est ainsi que