Changer de bocal

Changer de bocal
Changer la société


Edito

Par Anicet Le Marre

20 mars 2021

Covid-19 : Déprogrammer…. "quoi qu'il en coûte" en vies humaines !

Tel est le nouveau slogan du gouvernement et du ministère de la santé depuis que les hôpitaux d'Île de France sont en train d'être submergés par l'affluence des cas graves de Covid dans les services d'urgence et de réanimation.

L'exécutif, via l'ARS, a ORDONNÉ la déprogrammation de 40% des opérations chirurgicales et des activités médicales en Ile-de-France. L'Agence régionale de santé a réclamé cette déprogrammation pour augmenter le nombre de lits de réanimation dédiés aux malades du Covid-19.

"Un aveu d'échec", a réagi le professeur Gilles Pialoux, chef de service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon à Paris.

"il y a des patients qui sont déprogrammés depuis 12 mois maintenant", souligne le professeur Jean-Michel Constantin, secrétaire général de la société française d'anesthésie et de réanimation.

Depuis novembre 2020, Axel Kahn, président de la Ligue contre le cancer, alerte sur les conséquences désastreuses que ces déprogrammations pourraient entraîner : "des milliers de morts supplémentaires par cancer, dans les cinq ans qui viennent, [des personnes] qui n'auraient pas dû mourir".

"On n'a pas créé de lits depuis l'été dernier, et on n'a pas plus de personnel que l'été dernier. Les gens sont plus fatigués et viendront moins nous donner un coup de main", déclarait la semaine dernière Jean-François Timsit, chef du service de réanimation et des maladies infectieuses de l'hôpital Bichat (Paris).

Pourtant, pour ne pas nuire aux "intéressés économiques" et aussi pour des raisons purement électoralistes on ne confine pas l'Île de France. Il se pourrait bien qu'une telle gestion sanitaire par la méthode du "quoi qu'il en coûte" en vies … se paiera un peu plus tard par un déficit de bulletins dans les urnes.

Il est vrai qu'en mai 2022, tous ceux qui auront déjà payé de leur vie ne seront plus à compter au rang des contestataires.

De nombreux pays européens, dont le Danemark, la Norvège et l'Islande, puis récemment les Pays Bas et l'Irlande, ont interrompu l’utilisation du vaccin AstraZeneca. En France, la même mesure a été prise le 15 mars par les sapeurs pompiers des Bouches-du-Rhône après qu'un pompier ait été hospitalisé pour arythmie cardiaque suite à une première injection.

Dernière minute: Moins de 24h après que le premier ministre fasse encore la promotion sans réserve du vaccin AstraZeneca, la France annonce elle aussi, avec l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne, la suspension de l'injection de ce vaccin.